Les paroles valorisantes dans le couple
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Identifiées comme l’un des cinq langages de l’amour par Gary Chapman dans son livre à succès Les langages de l’amour, les paroles de compliment, d’encouragement et de remerciement constituent des piliers de la communication de couple.
La vie conjugale a ceci de spécifique qu’elle doit être sans cesse entretenue et soignée pour rester belle et féconde. Pour cela, chaque conjoint doit avoir son « réservoir émotionnel » rempli, ainsi que l’évoque le conseiller conjugal américain Gary Chapman, dont le livre Les langages de l’amour (éditions Farel) s’est vendu à des millions d’exemplaires.
Ce réservoir d’amour, qui est lié au profond besoin d’être aimé, peut être comblé seulement si les proches d’une personne expriment leur affection par le langage qui lui parle le plus : moments de qualité, cadeaux, services rendus, toucher physique... et paroles valorisantes. Où en est notre réservoir d’amour ? Et celui de notre conjoint ?
Si l’on se sent pleinement aimé après une parole de tendresse, si un compliment donne des ailes, ou si au contraire on a la sensation d’être délaissé et rejeté si le conjoint n’exprime que rarement de façon verbale combien il nous apprécie, notre principal langage d’amour s’identifie probablement aux paroles valorisantes. Il est important de le dire à son entourage, qui ne s’en doutait peut-être pas. Et de se demander quel est le langage d’amour de son conjoint.
Il n’y a pas que les compliments, mais aussi les propos sincères et concrets : pas de flatteries pour obtenir quelque chose ni de vérités générales. Donc plutôt : « Je te trouve magnifique dans ce costume » ou « Tu as inventé de super activités pour les enfants aujourd’hui » que « Tu es vraiment une personne géniale ». Accepter un compliment et remercier est également important.
Gary Chapman distingue trois principaux « dialectes » parmi ce langage d’amour. D’abord, les paroles d’encouragement : « Le potentiel qui sommeille chez votre conjoint dans tel ou tel domaine où il manque d’assurance, n’attend peut-être qu’une parole d’encouragement de votre part pour se réveiller ». Des entrepreneurs et des artistes, qu’ils soient homme ou femme, témoignent souvent du soutien inconditionnel et précieux de leur conjoint.
Bien sûr, il s’agit d’encourager un désir déjà présent et de montrer sa confiance, et non de pousser à faire ce que l’on désire. D’où l’importance de passer du temps à écouter l’autre, à propos de ses centres d’intérêt et ses talents, et de se mettre à sa place mentalement.
Un autre aspect des paroles valorisantes est le ton employé, c’est-à-dire l’amabilité et la douceur lorsque l’on parle à son conjoint. Il vaut mieux éviter les reproches et les moqueries, souvent tentantes lorsqu’une routine s’installe dans le couple. On arrive parfois à ce paradoxe : on fait attention à parler avec gentillesse à tous... sauf à la personne que l’on aime ? Accepter de pardonner et de demander pardon – un processus qui peut parfois être long et complexe – fait partie du dialecte des « paroles aimables ».
Troisième dialecte-clé : des paroles humbles, car « l’amour formule des requêtes et non des exigences ». Au lieu d’exiger quelque chose de son conjoint en l’infantilisant, mieux vaut exprimer ses désirs avec simplicité, en valorisant les aptitudes de l’autre, et en montrant combien cela nous fait plaisir.
Si le conjoint a pour langage d’amour les paroles valorisantes et que l’on manque d’inspiration, on peut noter telle phrase entendue, ou juste adresser une petite carte pleine de tendresse. Parler en bien de sa femme ou de son mari, en son absence mais aussi en sa présence, est aussi une belle preuve d’amour. Se rappeler régulièrement les qualités de son conjoint et la façon dont il exprime son amour est un moyen sûr de garder un regard amoureux et positif face à sa « moitié ». • Élise Tablé
Article paru dans Zélie n°18 (Mars 2017)