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La médecine prénatale, une médecine du doute et de l'angoisse

En Ontario, le gouvernement rembourse intégralement les tests de dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI), pour les patientes « à haut risque ». Au Québec, le DPNI reste à la charge du couple. Il coûte environ 500$. Le ministère de la Santé réfléchit à l’intégrer à sa politique de dépistage actuelle.


Le Docteur François Audibert, chef de médecine maternelle et fœtale au département d’obstétrique gynécologie de l’université de Montréal explique que la médecine prénatale, « c’est une médecine du doute, de l’incertitude ». Il rappelle que les tests prénataux « lèvent des drapeaux, mais en disent souvent très peu sur la gravité du problème soupçonné (…) C’est l’un des rares pans de la médecine d’où découle le choix de faire vivre ou pas notre patient ».


L’échographie est un premier pas « dans un engrenage de probabilité. Des centaines de diagnostics possibles peuvent avoir l’échographie pour point de départ », explique-t-il. « L’échographie, c’est le meilleur moyen de terroriser une femme enceinte », répète-il à la suite du Docteur Roy Filly, professeur émérite de radiologie, d’obstétrique, de gynécologie et de sciences reproductives à l’Université de Californie. Au final, « ce ne sera que 2 à 3 % des enfants qui seront porteurs d’anomalies, ‘qui vont de choses tout à fait mineures à des anomalies majeures’. Bref, beaucoup d’inquiétudes pour rien… ».


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