Infertilité: le temps, une thérapie qui peut être plus efficace que de lourds traitements
Lu sur Gènéthique:
Les difficultés pour concevoir un enfant sont un problème récurrent : un couple sur 4 mettra plus de 12 mois à concevoir ou aura besoin d’une aide médicale. Mais une étude, menée par l’Université d’Otago en Nouvelle Zélande, a révélé que le temps était parfois plus efficace que des traitements médicaux lourds et coûteux pour résoudre les problèmes d’infertilité du couple.
Les recherches ont porté sur 1386 couples examinés par le service de fertilité d’Otago entre 1998 et 2005 et suivis dans leur volonté d’avoir un enfant jusque fin 2014. Les résultats, publiés dans la revue scientifique Human Reproduction, ont montré que « 62% des couples pouvaient avoir au moins un enfant, mais que cela pouvait prendre du temps – 50% des premières naissances vivantes ont eu lieu deux ans après un premier examen clinique », explique le Dr Antoinette Righarts, responsable de cette étude. Elle poursuit : « Nous avons également trouvé que de nombreux couples n’avaient pas besoin de traitements. Dans l’ensemble, un peu moins de la moitié des naissances étaient exemptes de tout traitement ».
Les résultats montrent également que la fertilité et le nombre d’enfants sont principalement déterminés par l’âge de la femme, le taux de fertilité étant plus important chez les femmes de moins de 30 ans. Cependant, un tiers des couples dont la femme était âgée de 40 ou 41 ans ont réussi à avoir un enfant.
Le professeur Wayne Gillett, membre de l’équipe de recherche, a observé que si les couples n’avaient pas de cause majeure de stérilité ou n’avaient pas un problème durable d’infertilité, il était préférable de les accompagner d’abord sans traitement médical. Une remarque particulièrement applicable « aux femmes plus jeunes » qui auront « plus d'occasions de concevoir spontanément et d'éviter des traitements potentiellement coûteux et stressants ». Il ajoute que « ces données confirment aussi que les couples qui veulent des enfants ne doivent pas reporter le moment de fonder une famille (…), spécialement s’ils souhaitent plus d’un enfant ».